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L'A.B.C. DU POÈTE
À la croisée du verbe et de son émotion, B ercé par les émois de son inspiration, C omme l'habile artisan martelant le métal D ont il façonnera un bronze ornemental, E tourdi par les mots qui en lui se bousculent, F usent soudainement, puis tout à coup reculent, G uidé par l'enthousiasme et par les panacées H éritier du passé, dont les fières avancées I nspirent le respect pour la continuité, J uché sur le tremplin de la postérité, K inésithérapeute de l'esprit des humains, L e poète pugnace règne sans lendemains, M êlant ingénument la candeur à l'humour, N aviguant follement aux vagues de l'amour, O bsédé de justice, de droit, de liberté, P avoisant aux couleurs de la fraternité Q u'il a revendiquée depuis des centenaires, R esté seul pacifiste, quand des guerres sanguinaires S apent les sociétés, et déciment les peuples. T raquant les félonies, solitaire il contemple U n monde où tant de plaies restent encor béantes. V irtuose des mots, des phrases exaltantes, W agonnets qu'il pilote au nom de l'humanisme. X énophobe il n'est point, et renie le racisme, Y eux braqués devant lui, il défie la violence, Z élateur muselé, quand contraint au silence.
André Michel Bénalal - Evry, le 3.04.2001
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